Quand l’atelier d’écriture se situe au centre d’une formation universitaire, comme c’est le cas dans un master de création littéraire, il engage une représentation en actes de la littérature que nous interrogeons comme expérience agentive, transformant la perception de son rôle et des valeurs qui lui sont associées. A partir d’une « idée de littérature » (Gefen 2021) comme objet socialement construit et évoluant dans le champ contemporain vers une transitivité explicite (Vercier & Viart 2008), il s’agira de sonder les représentations mobilisées et éventuellement construites ou déconstruites dans l’atelier d’écriture (workhop, masterclass d’écrivain, studio dirigé), quand il s’inscrit dans un curriculum d’étudiant, allant jusqu’à l’initiation à la recherche ou la recherche-création. La dimension seconde de l’élaboration de dispositifs pour faire écrire des participants à un atelier sera également prise en compte, comme opérateur de réflexivité mettant à jour des indices de littérarité (Petitjean 2018). La communication fait la synthèse de plusieurs études menées à partir de données collectées dans des ateliers d’écriture créative en licence, en master et dans le cadre des diplômes universitaires d’universités françaises comptant des ateliers d’écriture créative inscrits dans les maquettes de formation. L’analyse critériée procède d’une méthode de triangulation des données (par questionnaires, par productions libres ou dirigées, par analyse de textes de pairs). Le bilan des résultats conduit à énoncer des repères pour des théories génératives du littéraire, en proposant de considérer dans « l’atelier en acte(s) » la création d’espaces de théorisation, rénovant le geste habituel du critique ou du commentateur de littérature.