Le déclin de la morale traditionnelle et l’évolution de la société ont permis l’affirmation d’une liberté sexuelle qui s’est construite autour de l’émancipation de l’individu et de la protection de son autonomie. Liberté sexuelle et consentement sont donc aujourd’hui deux notions interdépendantes et d’un point de vue juridique, la garantie de la liberté sexuelle passe essentiellement par la protection du consentement. Dans son aspect négatif, il s’agit pour le droit répressif de sanctionner les atteintes à la liberté sexuelle par l’incrimination des actes de nature sexuelle imposé à autrui. Dans son aspect positif, il s’agit de garantir à chacun, en vertu du droit au respect de la vie privée, la possibilité d’exercer cette liberté sexuelle en protégeant la faculté de consentir. L’exercice de la liberté sexuelle n’est toutefois pas sans limites et certaines atteintes peuvent y être portées malgré le consentement. De façon plus significative, plusieurs textes récents tendent à reconsidérer la place du consentement dans l’exercice de la liberté sexuelle.