En partant de l’analyse du roman Mutation de Robin Cook, paru en 1989, Marika Moisseeff s’intéresse à la science-fiction qui met en scène de l’engendrement d’enfants surdoués, à partir de la procréation médicalement assistée de fœtus génétiquement modifié, incarnant une nouvelle espèce humaine plus « évoluée » que celle qui la précède. L’auteure se propose alors de présenter les soubassements anthropologiques de ce type d’œuvres de science-fiction : l’extrapolation dans la fiction populaire des conséquences de la biotechnologie qui a modifié la façon de concevoir la reproduction, le rôle spécifique des femmes en ce domaine et, plus généralement, le rapport entre hommes et femmes, pères et mères, parents et enfants.