Introduction L’arthroplastie totale de la hanche et l’arthroplastie totale du genou sont devenues des actes de plus en plus courants chez les personnes âgées. Cependant, il existe un risque élevé de fracture inter-prothétique (FI) pour les patients porteurs d’une double arthroplastie de hanche et de genou en fonction de la distance interprothétique. Nous proposons de développer un nouvel essai qui va permettre d’identifier le risque de fracture de systèmes bi-prothèses. Nous avons donc évalué ce nouvel essai à partir de simulations numériques. Nous avons ainsi montré que lors d’un test de flexion quasi statique, le risque de rupture n’était pas influencé par la distance inter-prothétique. Matériel et méthodes Le fémur a été modélisé par un cylindre uniforme et plusieurs longueurs de tige des prothèses ont été utilisées dans les simulations. Des tests (rigid-orthogonal-heels-flexion) deux points ont été simulés. L’intensité du moment fléchissant et des contraintes de compression peuvent être modifiées le long du fémur en choisissant différentes longueurs de bras et en changeant la symétrie de la configuration. Différentes distances entre les deux tiges ont été considérées (120, 110, 100, 80, 70, 50, 35 et 20 mm). Les tiges sont supposées en titane et les boîtes permettant les applications des efforts en acier inoxydable. Le comportement mécanique de l’os est considéré élastique, isotrope transverse et la section transversale du fémur uniforme. Les valeurs du module de Young et du cœfficient de Poisson ont été extraites de la littérature (Peng et al.). Résultats Les déformations longitudinales le long de la diaphyse fémorale obtenues par simulations en éléments finis dans un cas de chargement non symétrique quasi statique ont été analysées. Les résultats montrent que la déformation maximale conserve une valeur constante pour le cas de chargement quasi statique quelle que soit la distance IP. La même tendance a été obtenue avec le cas de chargement symétrique. Discussion Nos résultats sont en accord avec les résultats expérimentaux de Weiser et al., bien que cela contredise les simulations numériques de Sœnen et al. Dans nos simulations numériques, l’épaisseur du cortex semble être un facteur plus important qui influence la contrainte que subit le fémur. Conclusion Uniquement dans le cas de chargement quasi statique, il n’existe pas un risque plus élevé de risque de fracture interprothétique (FI) pour les patients porteurs d’une double arthroplastie de la hanche et du genou quand la distance d’autres facteurs seraient en cause. Par contre, dans le cas de chute, d’impact, donc de chargements dynamiques, le risque reste à étudier car le niveau d’énergie n’est pas le même.