L’article porte sur le mouvement qui agite les œuvres d’Antoine Schmitt. À partir d’une approche cinétique, il s’agit de retracer ses origines et ses effets. L’objectif est de proposer une lecture du travail de l’artiste à partir de l’analyse de champs de force et des rapports dialogiques et conflictuels qu’il définit. Plus précisément, cette étude est consacrée aux mouvements qui apparaissent au sein d’œuvres d’art génératives présentées sous la forme de tableaux animés. Elle porte aussi sur ceux qui sont mis en scène dans le cadre de performances audiovisuelles, performances que l’artiste conçoit avec des danseurs et des musiciens comme Franck Vigroux. La cinétique représente ici un mode d’investigation capable de rendre compte des forces internes qui animent une œuvre et de leurs manifestations. L’auteur de l’article revient sur la formalisation de ces forces sous la forme d’algorithmes, liste les phénomènes optiques qu’elles produisent et évalue le contrôle qu’elles accordent à un artiste sur un mouvement notamment en termes de stabilité et d’évolution.