De par leur nature et les processus de précipitation, les dépôts de tufs offrent un fort potentiel d’enregistrement des données hydrologiques, climatiques, écologiques et de biodiversité dans les régions ne possédant pas d’autres archives paléoenvironmentales des périodes interglaciaires. Dans cette étude, la flore fossile préservée dans un tuf daté du dernier interglaciaire (Eemien) localisé à Resson au nord-est du Bassin de Paris, est réétudiée. L’analyse de 52 échantillons a permis l’identification de 24 taxons incluant Acer, Corylus, Fagus, cf. Taxus ainsi que plusieurs espèces arbustives évoquant un environnement forestier. L’abondance des Charo­phytes témoigne de la présence d’un milieu aquatique ouvert à proximité d’une forêt humide riveraine. La plupart des taxons sont présents dans la flore actuelle régionale à l’exception de Buxus et Taxus. La description de ces nouvelles données paléobotaniques apporte de nouvelles données essentielles complétant les études antérieures qui peuvent être très utiles pour les études paléoenvi­ronnementales visant à la reconstruction du paysage passé au cours du dernier interglacaire.