Notre étude examine les cas de réactivation tardive du contrat psychologique entre les employés et leurs supérieurs à la suite d’une violation et d’une première réévaluation négative. Les données des quarante-deux entretiens approfondis menés dans le cadre de cette étude confirment que cette réévaluation négative est souvent le résultat d’une émotion négative à la fois forte et persistante. Cette dernière empêche la réactivation du contrat psychologique en réduisant les effets de l’autorégulation et de la réactivité du supérieur. Cependant, dans certains cas, nos données indiquent (1) une lente réduction de cette émotion pendant la phase d’entretien, permettant ainsi des progrès mineurs en matière d’engagement comportemental, (2) ces derniers ouvrant la voie vers d’autres engagements supplémentaires, (3) créant progressivement une dissonance positive appelant la réactivation du contrat psychologique initial. La gestion de ces processus émotionnels, cognitifs et comportementaux imbriqués, la réactivation du contrat psychologique et la question du pardon sont discutées.