La méthode de développement en X associe le cycle de vie du produit matériel à celui des services, données et logiciels associés. Elle permet de prendre en compte l'impact environnemental depuis la conception jusqu'à la fin de vie. Utilisable en éco-conception, elle repose sur des hypothèses comme les deux suivantes : tout ce qui compose un produit est issu de l'environnement et y retournera en fin de vie ; les choix portant sur les ressources, en particulier les matériaux, peuvent être opérés dès la première étape de l'analyse du cahier des charges. Elle suppose implicitement de travailler en ingénierie simultanée, la sélection puis la collecte des ressources, sont menées parallèlement à la conception du produit matériel et au développement des logiciels associés. La démarche est illustrée par un exemple de conception de caisses de transports (choix de matériau et optimisation des formes), étudié conjointement avec la société Lanxis Ingénierie. Lors de l'analyse du cahier des charges, des milieux extérieurs au produit, composant son environnement d’interaction, sont identifiés. L'ensemble constitue un « supersystème ». Les grandeurs physiques, chimiques, biologiques, etc. en jeu sont énumérées : les contraintes, les performances, et celles à définir (géométrie, composition matérielle et comportements). Les indicateurs environnementaux sont considérés selon le cas comme des contraintes ou des performances. Le problème à résoudre est alors exprimé en terme de fonctions qui relient les grandeurs recensées. Moyennant une analyse dimensionnelle, le problème est reformulé en utilisant des paramètres et variables sans dimension, y compris les indicateurs environnementaux. Le concepteur raisonne alors dans un espace topologique sans dimension physique, où les paramètres et variables sont équivalents. Lors de la comparaison des solutions, une distance peut être utilisée, dans laquelle les indicateurs environnementaux peuvent être pris en compte.