La proposition qui est développée dans ces pages consiste d’une part à s’intéresser au rôle des grandes universités dans la production urbaine et, plus spécifiquement dans une approche de type expérimentale et, d’autre part à considérer que ces universités peuvent également être appréhendées comme si elles étaient elles-mêmes des villes ou des quartiers de villes, en capacité à expérimenter de nouveaux services auprès de leur population. Ce travail présente les résultats des enquêtes sur la vie quotidienne sur 4 campus universitaires de trois villes (UT2J et UT3 PS à Toulouse, Champollion à Albi et UPB à Medellin) et ce en quoi le recours aux technologies numériques participe à l’amélioration de l’accès aux services en prenant en compte les enjeux du développement durable. Également la proposition d’une application fruit des apports des usagers des campus. Le projet « CAPARI : du CAmpus PArtagé à la Région Intelligente » s’inscrit dans l’appel à projets « Recherche et sociétés » de la Région Occitanie. Il est porté par deux laboratoires de recherche du site universitaire toulousain, le LISST-Cieu (UT2J) et l’IRIT (UPS) et s’intègre dans l’opération scientifique neOCampus1 de l’Université Paul Sabatier. De mars 2020 à avril 2021, nous avons été confrontés à des changements radicaux dans notre vie sociale et dans notre vie au travail ou dans nos études et ceci en raison de la pandémie de la COVID 19. Bien que le projet CAPARI n’ait pas été conçu pour aborder les enjeux et les problèmes liés à ce contexte très particulier, il apporte des éléments sur lesquels nous appuyer pour penser nos campus du futur. D’une certaine manière, la crise pandémique a rendu plus urgents ou plus évidents la mise en œuvre, sur des campus considérés comme des territoires-tests pour des expérimentations qui avaient été pensées comme au cœur du projet Capari et qui consistaient à développer des pratiques « éco-responsables » ou « éco-citoyennes » en lien avec l’usage des technologies numériques.