An Analysis of “nyx” (2017), a Computer Music Work by Kerry Hagan
Une analyse de "nyx" (2017), pièce pour électronique composée par Kerry Hagan
Résumé
Abstract Kerry Hagan composed “nyx,” a real-time computer music work, in 2017. The key inspiration of “nyx” is noise, which Hagan achieves through chaos theory. In Greek mythology, Nyx was born from Chaos, and she is the deity of the night. In the same way, two key materials of the work are chaotic synthesis and, at a higher level, the use of several random algorithms. To analyze “nyx,” I apply a specific methodology that considers both the sound and the computer code. In fact, I consider code as a medium through which Hagan has realized her musical ideas, that is to say, seeing code as a support for musical ideas, and not only as a computing object. This article has two main sections: The first describes Hagan's techniques through Pure Data code, and in the second the music is analyzed in its canonical form, describing the structure of the work. Finally, I argue that “nyx” involves many levels of noise, from the sound design, to the use of random algorithms, and lastly to the inspiration from Greek mythology to structure the work.
L’article propose une analyse musicale de la pièce « nyx », œuvre pour électronique en temps réel, composée en 2017 par Kerry Hagan et profondément inspirée du chaos. Dans la mythologie grecque, Nyx est la divinité de la nuit, qui est elle-même née du Chaos. Cette inspiration se retrouve au niveau du sound design où les signaux sont directement produits par des modèles de synthèse chaotique (Gingerbreadman et Ikeda) et des algorithmes aléatoires. L’analyse est effectuée à l’aide d’une méthode qui a la particularité de considérer à la fois l’écoute (le son) et la lecture (le code) ; l’intérêt de celle-ci est de ne plus réduire le code à un « objet informatique », mais de concevoir ce dernier comme le support des idées musicales de la pièce. L’article est composé de deux sections . La première décrit les techniques employés par la compositrice à travers le code Pure Data ; la seconde analyse la musique dans sa forme canonique, en décrivant la structure de l'œuvre. Finalement nous éclairons « nyx » avec deux niveaux de bruit, un premier qui relève du design sonore – e.g. synthèse chaotique – et un second relavant de la mythologie, utilisé pour structurer l’œuvre.
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