Objectifs Notre étude concerne la conception de la douleur chez 66 enfants âgés de 5 à 11 ans en fonction du contexte dans lequel se déroule l’entretien. L’évaluation de l’enfant douloureux passe par une interaction enfant-adulte. Lorsqu’il s’agit d’une auto-évaluation de la part de l’enfant, le dialogue implique une interprétation de l’adulte qui écoute. Cette interprétation ne peut faire l’impasse de la prise en compte des capacités de l’enfant, de ses limites, pour qu’une référence commune se partage. Patients et méthodes 42 enfants ont participé de manière individuelle à un entretien à l’occasion d’une consultation chez un pédiatre libéral (de 5 à 11,2 ans ; moyenne = 7,4 ans) et 24 enfants ont passé l’entretien lors d’une consultation pré ou postopératoire dans un service de chirurgie pédiatrique (de 5 à 11,2 ans ; moyenne = 7,7 ans). Résultats En consultation libérale et en consultation préopératoire ou postopératoire, nous avons pu observer la présence de tous les registres d’expression verbale de la douleur. Leur utilisation évolue en fonction du niveau de développement cognitif mais le facteur contextuel (y compris le vécu douloureux qui l’accompagne) modifie leur utilisation. Conclusion On peut donc envisager que ce n’est pas le niveau d’élaboration conceptuelle de la pensée seul qui influence l’expression de la douleur de façon concrète ou métaphorique (semi-abstraite) mais plutôt les aspects affectifs et sensoriels liés à la perception du stimulus douloureux.