L'auteur argumente que la réticence traditionnelle des sociologues à imaginer qu'il puisse exister des inégalités d'intelligence entre les individus témoigne d'une méconnaissance de la dimension propre du politique, laquelle consiste à organiser une société démocratique et à produire des dispositifs qui s'efforcent d'en assurer la justice, précisément entre des individus inégaux à de nombreux égards. Il s'appuie pour ce faire d'une part sur la façon dont certaines recherches sur l'efficacité et l'équité de l'enseignement (dont celles de Jencks) mobilisent la catégorie de l'intelligence, et, d'autre part, sur la façon dont la philosophie politique (Rousseau, Rawls, ...) Intègre la notion d'égalités "naturelles" à ses tentatives pour déterminer les conditions d'une société libre et juste.