La préparation des choix de politique éducative, en particulier dans les pays d'Afrique qui font face à des contraintes démographiques et économiques très fortes, ne peut se faire de manière totalement intuitive. Elle suppose, d'une part, une mesure de l'influence des différents facteurs de la production scolaire sur la qualité de cette dernière et, d'autre part, une évaluation complémentaire des coûts de mise en oeuvre de ces différents facteurs. Cet article, qui fait référence à l'enseignement primaire togolais, se limite à la première de ces deux étapes et propose un examen de l'impact des différents modes d'organisation scolaire sur les apprentissages des élèves de CP et de CM. Les résultats obtenus offrent déjà des orientations utiles en matière de politiques éducatives en montrant que les programmes les plus fréquemment mis en oeuvre (construction scolaire \guillemotleft en dur \guillemotright, recrutement d'enseignants bacheliers), et qui comptent parmi les plus coûteux, n'ont qu'un impact très limité sur la qualité des apprentissages.