Cet article se présente en deux parties distinctes. (1) La première propose un état des lieux de la japonologie française, avec une focale sur la recherche consacrée au droit et à la politique japonaise en France. L’analyse de la production de thèses de doctorat s’inscrivant dans ces champs disciplinaires et du recrutement de juristes et politistes spécialistes du Japon au cours de ces dix dernières années permet de dégager essentiellement deux tendances : ces champs disciplinaires sont en expansion mais restent largement minoritaires au sein de la japonologie française ; les juristes et politistes spécialistes du Japon sont encore en grande partie formés hors des départements d’études japonaises (facultés de droit, instituts d’études politiques). (2) La deuxième partie de cet article s’interroge sur l’intérêt des études comparées portant sur la politique française et japonaise. Après avoir souligné l’importance d’étudier des cas diversifiés – a fortiori non-européens – pour déconstruire l’idée d’un supposé universalisme, dans les faits largement occidentalo-centré, cet article relève plusieurs grandes tendances communes traversant les systèmes politiques de ces deux pays (renforcement de l’Exécutif et de son contrôle sur l’appareil bureaucratique, faiblesse de l’opposition parlementaire, scandales politiques et crise de la démocratie représentative…).