Cet article propose de réfléchir à la place que tiennent les pratiques linguistiques vernaculaires liées au français, et appelées « diversité linguistique » sur le terrain, dans l'enseignement du français à l'Université de Moncton en Acadie du Nouveau-Brunswick, une région francophone minoritaire du Canada. L'article a pour but d'interroger la légitimité des formes linguistiques dans cette institution éducative, considérant que l'école et l'université sont des sites privilégiés « for defining legitimate language (…) for constructing what counts as knowledge, what counts as displaying knowledge, and who may define and display knowledge » (Heller & Martin-Jones, 2001, p. 3).