Le programme collectif de recherches intitulé « La céramique médiévale et moderne (12e - 17e siècles) en Bourgogne : production, consommation, diffusion » a entamé ses travaux en 2018, pour une programmationsur quatre années, jusqu’en 2021. Il a pour objectifs de détecter les sites de fabrication potière médiévaux et moderne en Bourgogne, d’en caractériser la production et d’évaluer leur diffusion sur les sites d’habitat.Le nombre de chercheurs associés au programme, rattaché à l’UMR ARTEHIS (Dijon), varie légèrement d’année en année mais tourne en moyenne autour d’une douzaine (11 en 2018, 13 en 2019, 14 en 2020 et 2021). Ils sont issus de diverses institutions (Inrap, Etat, privé, UMR, bénévole, université...) et, comme dans tout PCR, la mesure de leurengagement est très inégale.Depuis 2018, l’activité du PCR a été orientée selon deux axes : la construction des outils et la recherche et l’étude des sites de production. L’élaboration des outils, avec en particulier le répertoire des formes a été fondée selon la méthodologie du le collectif « Informations surla CEramique Médiévale et Moderne » (Iceramm). La bibliographie normalisée a été conçue sous Zotero. Le répertoire et la bibliographie sont désormais versés sur le site Iceramm et accessible à tous. Une fiche de notice, pour les sites de productions et de consommation a aussi été réalisée, de façon à renseigner les assemblages significatifs des sites inventoriés. La structure d’un SIG a également été construite, nourrie en 2020 par les dépouillements des données principalement sur la Côte-d’Or et la Saône-et-Loire. Tous ces outils, évolutifs, sont désormais opérationnels et peuvent être interrogés. Reste le répertoire des pâtes qui doit encore être formalisé par la synthèse des analyses physico-chimiques déjà effectuées par le laboratoire de Caen (Craham).Concernant les inventaires et la détections des sites de productions, ils ont été ciblés sur différents secteurs géographiques de la région, en particulier l’autunois, avec les productions grises micacées et le dijonnais,avec les productions rouge-orangée et grise à dégraissant coquillier ainsi que dans le sénonais. Des études typo-chronologiques ont été conduites sur le mobilier d’un atelier à Auxerre (Yonne) et des ateliers de Tracy-sur- Loire, qui feront l’objet de datations archéomagnétiques.En 2021, les différents axes d’études seront poursuivis avec les inventaires des corpus, y compris sur les contextes de consommation, la formalisation des données d’assemblages céramiques (notices), de cartographie (SIG) et le répertoire des pâtes. La problématique des productions grises à dégraissant coquillier sera approfondie.L’année 2021 verra la concrétisation, après son annulation en 2020 en raison du contexte sanitaire d’un temps fort du programme du PCR : l’accueil des journées d’études Iceramm à Dijon en novembre.Cette manifestation sera accompagnée dès le mois de mai 2021 par une exposition montée dans et par le musée archéologique de Dijon, en collaboration avec l’Inrap, sur le thème de la table des dijonnais au Moyen Âge et à l’époque moderne.Les travaux du PCR sont financés entièrement par la DRAC, complétés par une dotation de 40 jours PAS accordée par l’Inrap qui financera aussi un stage étudiant. La prise en charge de la manifestation scientifique Iceramm fait l’objet d’une demande de subvention distincte.