Cette communication examine la manière dont la vacance immobilière affecte les territoires et souligne les défis opérationnels soulevés pour la résorber. La vacance est un phénomène ancien mais son actualité est particulièrement renouvelée par l’accroissement, la diversification sectorielle et la diffusion spatiale du bâti inoccupé, et cela dans les villes dynamiques comme dans les territoires en déclin. En nous appuyant sur une revue de littérature et sur une recherche-action menée avec la ville de Roubaix, nous établirons le constat de l’inoccupation immobilière pour montrer son caractère protéiforme, transterritorial et multicausal. Nous expliquerons ensuite pourquoi l’inoccupation bâtie doit susciter une attention spécifique au regard de ses enjeux territoriaux et de ses conséquences financières et urbaines. Enfin, nous interrogerons la remise en cause des modalités d’action relatives à la production des connaissances utiles et au renouvellement des opérateurs de la réutilisation des locaux inoccupés.