L'eau dans les cités grecques antiques : approvisionnement et salubrité - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Chapitre D'ouvrage Année : 2020

L'eau dans les cités grecques antiques : approvisionnement et salubrité

Résumé

In a Mediterranean world subject to the vagaries of a contrasting climate, Greek societies benefit from rainfall that is certainly abundant, but so irregular that they have to manage this imbalance to make the most of it. Their historiographical tradition thus tells us of the existence of supply recommendations on the part of philosophers and of civic policies to feed the urban population. Based on a number of specific examples, in particular the case of the island of Delos, our paper aims to show how water, the basic drink of the ancient Greeks, became a resource managed and controlled by the community, a non-privatizable public good. From collective or private wells to public cisterns and fountains, created as part of an urban development program, city authorities have been concerned about the public health of the population by promoting an abundant supply of drinking water and by caring about this resource almost as much as they do about the supply of more common foodstuffs. It could have been explained, however, that hydraulic risks are not strictly food-related: the abundance of water at certain times of the year or in certain urban areas threatens residential neighbourhoods. Greek cities have also pursued a policy designed to minimise them and to make the most of the resources available to them, both in the city and in the countryside, for the development of cultivation.
Dans un monde méditerranéen soumis aux aléas d’un climat contrasté, les sociétés grecques bénéficient d’une pluviosité certes abondante, mais si irrégulière qu’elles doivent gérer au mieux ce déséquilibre pour en tirer le meilleur parti. Leur tradition historiographique nous rapporte ainsi l’existence de préconisations en matière d’approvisionnement de la part des philosophes, et de politiques civiques pour alimenter la population, en général urbaine. En s’appuyant sur un certain nombre d’exemples précis, en particulier le cas de l’île de Délos, notre article veut montrer comment l’eau, boisson de base des Grecs de l’Antiquité, est devenue une ressource gérée et maîtrisée par la collectivité, bien public non privatisable. Du puits collectif ou privé à la citerne et à la fontaine publiques, créées dans le cadre d’un programme de développement urbain, les autorités des cités se sont souciées de la santé publique de la population en favorisant un approvisionnement abondant en eau potable et en se préoccupant de cette ressource presque autant que du ravitaillement en denrées alimentaires plus communes. On aurait pu expliquer toutefois que les risques hydrauliques ne sont pas strictement alimentaires : l’abondance d’eau à certaines périodes de l’année ou sur certains espaces urbains menace les quartiers d’habitation ; les cités grecques ont mené également une politique destinée à les minimiser et à tirer le meilleur parti des ressources à leur disposition, dans la ville mais aussi dans les campagnes, pour la mise en culture.
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Dates et versions

hal-03108975 , version 1 (13-01-2021)

Licence

Paternité - Partage selon les Conditions Initiales

Identifiants

  • HAL Id : hal-03108975 , version 1

Citer

Sophie Bouffier, Michèle Brunet. L'eau dans les cités grecques antiques : approvisionnement et salubrité. L'eau dans tous ses états. Perceptions antiques, Presses Universitaires de Provence, pp.175-193, 2020, Archéologies méditerranéennes, 979-10-3200-284-1. ⟨hal-03108975⟩
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