La gestion médicale des victimes d'un accident radiologique est souvent dictée par les informations sur la distribution de la dose ou la dose aux organes à risque, qui sont les principales informations pertinentes attendues. Depuis l'accident de Tchernobyl avec le retour d'expérience sur la gestion médicale des liquidateurs fortement exposés, il existe aujourd'hui une gestion médicale pour traiter les patients si possible avant l'apparition des signes cliniques et donc pour développer une stratégie de traitement basée notamment sur les informations dosimétriques. Pour les accidents de criticité, la dosimétrie est plus complexe, en raison des fortes doses possibles, des débits de dose élevés et des champs gamma/neutrons complexes. Pour être efficace, une dose élevée provenant d'un accident de criticité nécessite une estimation de la dose avec un court délai. Il est important de séparer les différentes contributions du champ de rayonnement, en raison de la différence de préjudice biologique. Comme la dose de neutrons est principalement déposée dans les premiers centimètres du corps, ce qui implique de prendre en compte la spécificité morphologique, la différence de doses dans les organes pourrait atteindre 30 %. Cet article présente les différentes techniques utilisées (dosimétrie physique rétrospective, cytogénétique, activation du sang, des cheveux et des ongles, simulation de Monte Carlo, etc.) pour estimer les doses en cas d'accident de criticité. ) pour estimer les doses en cas d'accident de criticité. Ensuite, les besoins dans ce domaine spécifique de la dosimétrie seront présentés, y compris, premièrement, la nécessité d'une collaboration et d'une coopération internationales, afin de maintenir et de partager les quelques installations encore disponibles, et, deuxièmement, d'avoir une coopération scientifique pour les développements et améliorations futurs.