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Communication Dans Un Congrès Année : 2021

Pink, (hyper)femininity and power, from Madame de Pompadour to Paris Hilton

Rose, (hyper)féminité et pouvoir, de Madame de Pompadour à Paris Hilton

Résumé

1758: François Boucher painted the portrait of Jeanne-Antoinette Poisson, mistress of King Louis XV, better known as Madame de Pompadour. The rococo painter judiciously placed touches of pink - on ribbons, her cheeks and lips - to connote the power of the favourite who was able to impose her influence on the arts and fashion by playing on appearances and seduction. 2014: heiress to a hotel empire and reality TV star, Paris Hilton appears in Beverly Hills dressed entirely in pink and getting out of a candy pink Bentley. Mocked by the media, who never fail to photograph her, she is compared to a doll and superficially reduced to her plasticity, which does not prevent her from establishing her financial and social superiority through haute-couture and luxury cars. A few centuries separate Pompadour from Hilton, and yet they both use pink with skill and strategy: they claim their femininity and their use of cosmetics and fashion for seduction, while underlining their social status, their political or financial power, and their influence. Claimed with a certain excess, this hyper-femininity in pink plays on the stereotype of pink-for-girls by forcing the contrast between a class superiority and the inferior position of women in a patriarchal system where they remain in a position of powerlessness. By articulating gender studies, colour studies and history, the aim is to highlight the way in which pink and its feminine symbolism have been used by women in strategies to make their power visible. By adopting a comparative approach between an eighteenth-century aristocratic figure and a twenty-first-century media personality (who is also an heir to a fortune), I will show how the use of the colour pink as a marker of femininity, in its similarities and differences, has been able to adapt to the social and cultural context that modifies the perception and reception of its symbols.
1758 : François Boucher réalise le portrait de Jeanne-Antoinette Poisson, maîtresse du roi Louis XV mieux connue sous le nom de Madame de Pompadour. Le peintre rococo place judicieusement des touches de rose — sur des rubans, ses joues et ses lèvres — afin de connoter le pouvoir de la favorite qui a su imposer son influence sur les arts et la mode en jouant des apparences et de la séduction. 2014 : héritière d’un empire hôtelier et star de téléréalité, Paris Hilton apparait à Beverly Hills entièrement vêtue de rose et sortant d’une Bentley rose bonbon. Moquée par les medias qui ne manquent pas de la photographier, elle est comparée à une poupée et réduite superficiellement à sa plastique, ce qui ne l’empêche pas d’asseoir sa supériorité financière et sociale au travers de la haute-couture et de l’automobile de luxe. Quelques siècles séparent Pompadour de Hilton, et pourtant, elles se servent toutes deux du rose avec habileté et stratégie : elles revendiquent leur féminité et leur usage des cosmétiques et de la mode à des fins de séduction, tout en soulignant leur statut social, leur pouvoir politique ou financier, et leur influence. Revendiquée avec un certain excès, cette hyperféminité en rose joue du stéréotype du rose-pour-les-filles en forçant le contraste entre une supériorité de classe et la position inférieure des femmes dans un système patriarcal où elles demeurent dans une posture d’impuissance. En articulant études de genre, études des couleurs et histoire, il s’agit de mettre en évidence la manière dont le rose et sa symbolique féminine ont pu être utilisés par les femmes dans des stratégies de visibilisation de leur pouvoir. En adoptant une approche comparative entre une figure aristocratique du XVIIIe siècle et une personnalité médiatique du XXIe siècle (par ailleurs également héritière d’une fortune), je montrerai comment l’usage de la couleur rose comme marqueur de féminité, dans ses ressemblances et ses différences, a su s’adapter au contexte social et culturel qui modifie la perception et la réception de ses symboliques.
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Dates et versions

hal-02548825 , version 1 (20-04-2020)

Licence

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Identifiants

  • HAL Id : hal-02548825 , version 1

Citer

Kévin Bideaux. Rose, (hyper)féminité et pouvoir, de Madame de Pompadour à Paris Hilton : Analyse comparative des usages du rose dans les dynamiques féminines de pouvoir. International Conference on colors and cultures, Institut de recherche en Langues et Littératures Européennes (ILLE), Apr 2021, Mulhouse (Université de haute-Alsace) et Bâle (Université de Bâle), France. ⟨hal-02548825⟩

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