À partir des éléments déjà publiés (Vuaillat 1977), on a tenté de reconnaître l'organisation spatiale de la nécropole et les règles qui président à la distribution des 16 tumulus (dont 6 avec épée) qui la composent. Les paramètres pris en compte relèvent des aspects monumentaux (diamètres, hauteurs, volumes, aires de décapage), rituels (aménagements, rites) et mobiliers (nombres et catégories d'objets) caractérisant les sépultures. Le traitement graphique et statistique (analyse factorielle des correspondances) des données met en évidence 3 à 4 classes d'individus hiérarchisés (rôle du sexe et de l'âge) et répartis en 5 groupes familiaux. Fondée sur des critères purement morphologiques, l'analyse des homotypies établit la concomitance ou la successivité chronologique de ces groupes : confronté au terrain, le modèle obtenu semble bien être validé. L'ensemble permet d'envisager la dynamique spatiale, culturelle et chronologique de cette nécropole où l'on propose de reconnaître l'évolution, sur 4 générations, sinon d'un lignage, de 2 lignées calées dans la transition de l'âge du Bronze à l'âge du Fer.