De l’aveu de Desplechin, Un conte de Noël trouve son origine dans la double lecture des écrits de Stanley Cavell consacrés à Emerson, et d’un ouvrage sur la greffe coécrit par un biologiste et un psychanalyste. Il semble cependant que ces deux références en aient suscité une troisième : celle des Pensées de Pascal, dont différents motifs essaiment, voire organisent, le discours filmique du réalisateur. On se propose d’éprouver la cohérence de la lecture pascalienne proposée par Un conte de Noël en y suivant trois parcours thématiques étroitement conjoints : celui de la quête du fondement ; celui de la connaissance de soi ; et celui de la nécessité de prendre part au jeu.