Enjeux de la reconstruction après la guerre : le rôle de l’animation socioculturelle auprès d’enfants en Irak et en Syrie - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Communication Dans Un Congrès Année : 2020

Challenges of post-war reconstruction: the role of socio-cultural animation for children in Iraq and Syria

Enjeux de la reconstruction après la guerre : le rôle de l’animation socioculturelle auprès d’enfants en Irak et en Syrie

Résumé

Protracted conflicts and political instability in Iraq and Syria, particularly those linked to the conquest of territories and the influence of the Islamic State (ISIS) group, strongly destabilized the socio-cultural identities of young people, who were often put under tension at the time. Between 2014 and 2017, ISIS took power over a large part of Iraqi territory (Hussein et al., 2019). ISIS's "culture of violence" is characterized by the specific radical doctrine including Salafism and jihadism, by the horror of fighting and the trivialization of extreme violence (Ashraf Raja, 2019; Checkel, 2017; Juergensmeyer, 2018). The issues related to reconstruction and prospects for peace are crucial to understanding what drives the collective sense and future of these young people (Buriel, 2019; Khosrokhavar, 2014). A number of programmes promoted by international organizations such as UNESCO (Isakhan and Meskell, 2019) reveal a contrasting typology of practices and objectives. They are conducted with the aim of promoting mutual understanding, psychosocial well-being, socio-emotional skills, social cohesion, peace and conflict resolution (Khalaf, 2019), but also to prevent violent extremism or to promote de-radicalization. Educators and the programmes they run have an important role to play in combating such violence. All actors agree that socio-cultural animation is essential to overcome the stigma of the war in Iraq, even though to our knowledge there is no specific literature on socio-cultural issues as represented by animators working with children in these contexts (Boateng, 2017; Burde et al., 2015). Based on multiple field experiences as a trainer in socio-cultural animation and artistic approaches with animators in Iraq and Syria, an ethnography carried out in a camp for displaced persons in Iraqi Kurdistan with animators (Buriel, 2017) and a metasynthesis on artistic initiatives in humanitarian emergencies, we will present an overview of current practices that are currently leading to an emerging field of research for education in emergency situations (Mundy and Dryden-Peterson, 2015).
Les conflits et instabilités politiques prolongés en Irak et en Syrie particulièrement ceux liés à la conquête des territoires et à l’influence du groupe État islamique (ÉI) ont fortement déstabilisé les identités socioculturelles des jeunes alors souvent mises en tension. Entre 2014 et 2017, l’ÉI a pris le pouvoir sur une large partie du territoire irakien (Hussein et al., 2019). La culture de la violence de l’ÉI se caractérise par la doctrine radicale spécifique incluant le salafisme et le jihadisme, par l’horreur des combats et de la banalisation de la violence extrême (Ashraf Raja, 2019 ; Checkel, 2017 ; Juergensmeyer, 2018). Les enjeux liés à la reconstruction, aux perspectives de paix sont primordiaux pour comprendre ce qui anime le sens collectif et le devenir de ces jeunes (Buriel, 2019 ; Khosrokhavar, 2014). Un certain nombre de programmes impulsés par des organisations internationales telles que l’UNESCO (Isakhan et Meskell, 2019) donnent à voir une typologie de pratiques et d’objectifs contrastée. Ils sont conduits dans le but de favoriser la compréhension mutuelle, le bienêtre psychosocial, les compétences socioémotionnelles, la cohésion sociale, la paix ou encore la résolution des conflits (Khalaf, 2019) mais aussi de prévenir l’extrémisme violent ou de favoriser la déradicalisation. Les éducateurs et les programmes qu’ils conduisent ont un rôle important à jouer dans la lutte contre ces violences. L’ensemble des acteurs s’accorde à dire que l’animation socioculturelle est primordiale pour dépasser les stigmates de la guerre en Irak alors même qu’à notre connaissance, il n’existe pas de littérature spécifique sur les enjeux socioculturels tels que se les représentent les animateurs travaillant auprès d’enfants en ces contextes (Boateng, 2017 ; Burde et al., 2015). Grâce à de multiples expériences de terrain en tant que formatrice en animation socioculturelle et approches artistiques auprès d’animateurs en Irak et en Syrie, une ethnographie réalisée dans un camp de déplacés au Kurdistan irakien auprès d’animateurs (Buriel, 2017) et une métasynthèse sur les initiatives artistiques en situations d’urgence humanitaires, nous donnerons à voir un état des lieux des pratiques en cours conduisant aujourd’hui un champ de recherche en émergence pour l’éducation en situations d’urgence(Mundy et Dryden-Peterson, 2015).
Fichier non déposé

Dates et versions

hal-02458679 , version 1 (30-01-2020)

Identifiants

  • HAL Id : hal-02458679 , version 1

Citer

Albane Buriel, Sylvie Morais, Monique Loquet. Enjeux de la reconstruction après la guerre : le rôle de l’animation socioculturelle auprès d’enfants en Irak et en Syrie. Colloque « L’animation socioculturelle et l’intervention sociale face à la violence », Pôle Carrières Sociales ISIAT-IUT Bordeaux-Montaigne et l’UMR 5319 PASSAGES/CNRS Université Bordeaux Montaigne, Jan 2020, Bordeaux, France. ⟨hal-02458679⟩
94 Consultations
0 Téléchargements

Partager

Gmail Facebook X LinkedIn More