La question principale à laquelle doit répondre la recherche action est celle de la pertinence d’une prise en charge spécifique pour les populations autochtones mā’ohi en Polynésie française et kanak en Nouvelle-Calédonie. Elle s’inscrit dans la nécessité de l’individualisation du suivi des PPSMJ voulue par la loi du 15/08/14, dans celle d’une meilleure connaissance des conditions de la désistance afin de prévenir la récidive, et dans le contexte d’une redéfinition des formes d’intervention des professionnels de l’administration pénitentiaire. Elle prend en Nouvelle-Calédonie et en Polynésie française, territoires marqués par un taux d’incarcération beaucoup plus élevé qu’en métropole, par une nette surreprésentation parmi les personnes détenues des Mā'ohi et des Kanak et par la construction récente (Papeari) et à venir (Koné) de nouveaux centres de détention avec de meilleures conditions de détention et un régime favorisant la réinsertion.