Reconnus aujourd’hui comme étant de très bons bioindicateurs chronologiques et paléoenvironnementaux, les microvertébrés fossiles tels que les rongeurs restent cependant encore peu étudiés dans les sites archéologiques et les séquences quaternaires du nord de la France. Ces régions septentrionales ont pourtant livré de nombreux sites paléolithiques de plein air importants dans des contextes stratigraphiques et chronologiques de plus en plus précis. Les différents niveaux paléolithiques mis en évidence par les fouilles récentes posent d’intéressantes questions concernant l’occupation de la région par différents groupes humains, ainsi que la dynamique des communautés fauniques sous pression climatique. Le présent travail s’est intéressé à des assemblages microfauniques inédits provenant de plusieurs sites datés du Pléistocène moyen, supérieur et du Tardiglaciaire. Malgré un nombre de restes relativement limité, ces assemblages permettent de compléter les rares données disponibles pour cette région, et mettent en avant la nécessité de faire une synthèse comparative actualisée avec des données précédemment publiées et d’autres, inédites, à venir, sur le nord de la France, mais aussi sur les régions limitrophes (sud de l’Angleterre, Belgique, nord de l’Allemagne).