Cette présentation s’est principalement focalisée sur l’Afrique du Nord, de l’Est et du Sud, car très peu de données sont disponibles sur l’Afrique de l’Ouest et Centrale. Deux exemples d’études microfauniques récentes ou en cours ont été plus particulièrement détaillées : l’Oued Serrat en Tunisie (Pléistocène moyen), et Cooper’s D en Afrique du Sud (Pléistocène inférieur). A l’échelle du continent africain, certains similitudes et différences peuvent être observées entre les trois zones considérées. Des changements fauniques et environnementaux importants ont été enregistrés depuis la fin du Pliocène jusqu’au Pléistocène moyen, avec une tendance vers une aridification et une ouverture des milieux. Cependant, des phases plus humides ont également été enregistrées au cours du Pléistocène moyen (aussi bien en Afrique du Nord qu’en Afrique de l’Est). D’un point de vue général, les faunes de petits mammifères apparaissent très proches entre l’Afrique de l’Est et du Sud (« panafricanisme »), alors qu’au contraire l’Afrique du Nord montre un certain endémisme, avec des passages ponctuels d’espèces tropicales depuis l’Afrique sub-saharienne lors de périodes plus humides. Mais les données microfauniques pour cette période de transition Pléistocène inférieur-moyen restent rares, avec des résolutions chronologiques parfois très larges, et demandent à être précisées et confrontées avec les données issues d’autres proxies paléoenvironnementaux et paléoclimatiques.