Le « chronomètre » de la Saône à l'épreuve du temps : la séquence holocène de la berge des Essards à Préty (Saône-et-Loire)
Résumé
La complexité des processus à l’origine du remblaiement post-glaciaire de la vallée de la Saône aval, sous contrainte à la fois de la néotectonique et des réajustements fluviatiles, incite à multiplier les enregistrements stratigraphiques et les datations dans cette région. Les berges de la Saône tournugeoise, régulièrement prospectées, n’avaient encore pas fait l’objet de datations absolues depuis les premières tentatives réalisées il y a plus de 150 ans. Dans la zone dépressionnaire identifiée au lieu-dit Les Essards, vis-à-vis le Villars, les dépôts limono-sableux semblent avoir enregistré les principales phases pédogénétiques de la seconde moitié de l’Holocène. Ils contiennent de plus des témoins de fréquentations de la rive depuis le Néolithique moyen. Même si le contenu paléo-écologique de ces limons n’a pas encore été testé et que les datations sont encore peu nombreuses, la séquence des Essards constitue un jalon supplémentaire dans l’étude géoarchéologique des archives sédimentaires du Val de Saône.
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