Dans le cadre du mouvement international de la science ouverte, ce projet traite de la structuration, du partage et de l’ouverture des données produites au sein d’un réseau de treize observatoires (OHMs) du CNRS-INEE : le Dispositif de Recherche Interdisciplinaire sur les Interactions Hommes-Milieux soutenu par l’ANR (LabEx DRIIHM 2012-2025). Il implique près de 1000 scientifiques. De grandes quantités de données hétérogènes sont produites ou collectées dans les domaines des Sciences de la Nature et du Vivant, et des Sciences Humaines et Sociales. Plusieurs initiatives ont été menées au sein du LabEx pour augmenter la visibilité et le partage des données, mettre en relation des équipes scientifiques, favoriser la ré-utilisation de données et potentiellement faire émerger de nouvelles recherches. Un panel d’outils a ainsi été mis en place au fil des années : géo-catalogues de métadonnées, web SIG, photothèque, collections HAL, etc. Cependant, il existe des contrastes importants dans l’alimentation et l’utilisation de ces outils entre les OHMs, et deux enquêtes menées en 2017 et 2018 ont révélé que les chercheurs demeurent peu informés sur les pratiques de science ouverte. La communauté DRIIHM est globalement motivée par le partage, mais ne sait pas comment procéder et identifie certains freins tels que la peur du piratage, la mésutilisation, la sécurité, la perte de propriété des données.L’objectif de ce projet est d’optimiser l’appropriation de la démarche de science ouverte par la communauté DRIIHM à travers : i) l’organisation de campagnes de sensibilisation montrant les bénéfices du partage et de l’ouverture des données ; ii) la co-construction d’une e-infrastructure plus ergonomique et interopérable, intégrant les outils existants et accompagnant les chercheurs pour trouver, partager et (ré)utiliser les données avec l’implémentation concrète et progressive des principes FAIR. Ce projet s’intègre ainsi dans les initiatives internationales telles que la Research Data Alliance et GO FAIR.Cet appel Flash offre l’opportunité de renforcer la collaboration initiée depuis peu avec des ergonomes et spécialistes du développement web, afin de mieux répondre aux attentes de notre communauté. La méthode repose sur un développement AGILE itératif et incrémental : l’e-infrastructure sera enrichie de nouvelles fonctionnalités après chaque itération. L’originalité de ce projet réside dans la co-construction avec l’implication des chercheurs dès les phases amont du projet. Les enjeux sont d’identifier les pratiques actuelles en matière de gestion et de mise à disposition des données, puis de gérer le changement avec l’intégration des pratiques de la science ouverte dans le cycle de la donnée. Des formations permettront à la communauté d’apprendre à utiliser la nouvelle e-infrastructure. Des indicateurs seront mis au point afin de mesurer l’évolution des pratiques, l’utilisation de l’e-infrastructure et le niveau de “FAIRisation” des données.Ce projet aura pour impacts un potentiel d’utilisation directement quantifiable auprès de la communauté de producteurs et d’utilisateurs des données. Les chercheurs auront acquis une meilleure connaissance de la démarche science ouverte et bénéficieront d’une meilleure visibilité de leurs jeux de données. Ils seront sensibilisés à la gestion de données à l’aide d’un modèle de Plan de Gestion de Données et auront la possibilité de générer une première version de data paper. Les codes sources produits seront en accès libre, maintenus sur une plateforme de dépôt dédiée. La production scientifique sera en open access et référencée dans HAL. Le développement et l’expérimentation de solutions méthodologiques à l’échelle du LabEx pourront être exploités à une plus large échelle. Enfin grâce à la mise en oeuvre de l’interopérabilité, les données de recherche seront visibles à terme dans les grandes infrastructures de données nationales et internationales dont le futur portail European Open Science Cloud.