Depuis 1972, la réforme agraire est devenue le pilier central de toute politique de développement. Le rythme annuel de distribution de terres, assez soutenu jusqu'en 1976, s'est particulièrement ralenti depuis 1983 et de nombreuses disparités existent selon les régions -les régions Atlantique et nord et le projet de la vallée de l'Aguan concentrent 57,3 pour cent des terres adjudgées-et selon le type de secteurs. Le secteur dit de développement rural concentre (DRC), portant sur les cultures destinées a l'exportation, a bénéficié dans un premier temps de la majorité des crédits externes destines à la reforme agraire et de l'encadrement technique de l'Institut National Agraire. Toutefois, depuis 1982, l'INA a donne la priorité aux petits projets du secteur consolidation: SC. Si la reforme agraire a contribué à maintenir une certaine stabilité sociale et à diminuer les migrations campagne-villes en favorisant la colonisation du nord-est du pays et l'accroissement des exportations agroalimentaires non traditionnelles, elle n'a pas procédé a l'expropriation des grands domaines ni accorde de titres de propriété aux petits et moyens paysans exploitant des terres nationales. Le secteur reforme, en faible croissance, ne constitue plus une base suffisante pour une politique de relance des exportations agricoles. Il faut alors toucher une couche hypothétique de paysans moyens. Il semble de plus en plus difficile de concilier croissance des exportations, stabilité sociale et diminution de la pauvreté rurale sans une véritable réforme agraire.