Les thèmes “rochers”, “éboulis” et “glacier” sont absents des bases de données numériques de l’IGN alors qu’ils sont nécessaires à la rédaction de la carte de base dans les zones de montagne. Il est donc nécessaire d’obtenir cette information à partir d’une autre source. La méthode mise en œuvre dans cette étude consiste à extraire ces thèmes à partir d’ortho-images par classification supervisée. Or, dans les zones de montagne, l’extraction de l’occupation des sols par classification semi-automatique d’ortho-images est gênée par différents facteurs (importance des ombres, thèmes différents de radiométrie semblable, variations de la radiométrie au sein d’une même classe...). Une amélioration est toutefois possible par l’apport d’informations complémentaires (ainsi que l’avait montré une étude précédente), telles que la connaissance des liens entre le relief et l’occupation du sol ou une autre base de données, plus ancienne ou plus généralisée. Ces connaissances sont interprétées en terme de probabilités a priori qui sont ensuite introduites dans un processus de classification de type MAP (Maximum A Posteriori). Par ailleurs, l’utilisation de canaux dérivés de l’image initiale peut également permettre d’améliorer les résutats de la classification. Une fois détectés, il s’agit de représenter sur la carte les trois thèmes qui nous intéressent. Dans le cas particulier des rochers et des éboulis, cette représentation doit laisser transparaître le relief sous-jacent. Ceci implique par exemple de représenter certaines lignes caractéristiques (lignes de pente, crêtes, ...) et d’avoir une représentation pouvant varier en fonction de la pente ou de l’orientation.