Une mesure de diffraction haute résolution a été menée sur un diffractomètre Brücker CCD à 100 K avec la radiation du MoKa. 46878 réflexions ont été collectées jusqu'à une résolution de 0.40 Å conduisant à 5421 réflexions indépendantes telles que I > 3s(I) (Rint = 0,0244). La molécule de busulfan (CH3-SO2-O-C4H8-O-SO2-CH3) cristallise dans le groupe d'espace P (V = 244,17(1) Å-3) avec une molécule dans la maille. Les affinements structuraux et de densité électronique ont été menés en utilisant le programme Molly (modèle de Hansen et Coppens [1]) et ont convergés vers des facteurs d'accord R(F) = 0,0164 et GOF = 0,89. L'environnement de l'atome de soufre présente des liaisons fortement différentes (S-O1=1.4251(3) Å, S-O2=1.4302(3) Å, S-O3=1.5648(3) Å and S-C1=1.7460(3) Å). La figure ci-dessous illustre le potentiel moléculaire électrostatique [2] , la partie sombre représentant le potentiel négatif Le moment dipolaire du fragment méthyle-sulfonate est de 4.24 D. Cette valeur importante conduit à un empilement des molécules où les distances S … S sont relativement courtes, et les directions des moments dipolaires antiparallèles. Cette forte interaction explique la très grande facilité du busulfan à cristalliser ce qui conduit à deux effets majeurs: la haute toxicité de cet agent (la maladie veino-occlusive du foie est due à la très forte tendance du busulfan à cristalliser) et l'extrême difficulté à encapsuler cette molécule dans des nanosphères furtives. Ces résultats nous ont conduit à explorer de nouvelles pistes afin de définir une nouvelle formulation pour la voie intraveineuse. [1] Hansen N. and Coppens P.,