Contexte : La participation sociale est un déterminant de la santé qui est modifiable et influencé par les aspects physiques et sociaux de l'environnement. On sait peu de choses sur les activités communautaires des femmes et des hommes vieillissants et sur les obstacles selon la région et la taille de la population. Cette étude a comparé la participation sociale, le désir de participer davantage et les obstacles perçus par les femmes et les hommes vieillissants selon la région et la taille de la population canadienne. Méthodes : Une analyse secondaire de l'Enquête transversale sur la santé dans les collectivités canadiennes - Vieillissement en santé 2008-2009 a été effectuée auprès de 16 274 répondants âgés de 65 ans et plus. Les répondants ont été regroupés en cinq régions [Atlantique, Québec, Ontario, Prairies et Colombie-Britannique] et cinq groupes de population [régions rurales (< 1000 habitants) ; petites villes (1000-29 999) ; villes moyennes (30 000 à 99 999) ; grandes villes (100 000 à 499 999) ; et régions métropolitaines (e500 000)]. La participation sociale a été estimée en fonction de la fréquence mensuelle de la participation aux activités communautaires. S'ils souhaitaient participer davantage, on a demandé aux répondants d'identifier les obstacles à leur participation à partir d'une liste de 13 raisons. Résultats : Il n'y avait aucune différence entre les régions pour la participation sociale totale, mais les répondants des Prairies et du Québec avaient respectivement la fréquence la plus élevée et la plus faible d'activités avec la famille et les amis (5,4 et 4,3 activités/mois ; p = 0,01). Les centres urbains moyens avaient la plus forte participation et les métropoles, la plus faible (17,4 vs 14,3 activités/mois ; p < 0,01). Environ un quart de tous les répondants voulaient participer davantage, indépendamment de la région ou de la taille de la population. Dans l'ensemble, les femmes voulaient participer davantage que les hommes (26,6 % vs 20,7 % ; p < 0,001), surtout en Ontario (28,3 % vs 21,1 % ; p < 0,001) et en Colombie-Britannique (30,1 vs 22,9 % ; p < 0,001). Les hommes du Québec étaient moins susceptibles que les hommes des autres régions de déclarer que les " responsabilités personnelles " constituaient un obstacle à leur participation (p < 0,001). Les hommes étaient plus susceptibles que les femmes de déclarer être " trop occupés ", surtout en milieu rural (27,1 vs 6,5 % ; p < 0,001). En milieu rural les femmes étaient plus susceptibles que les hommes d'être limitées par des problèmes de transport (15,1 % contre 1,2 %, p < 0,001). L'indisponibilité des activités était plus une contrainte dans les zones rurales que dans les métropoles (13,6 vs 6,0%, p < 0,001). Conclusions : Dans l'ensemble, il n'y avait pas de différences pratiques entre la participation sociale des femmes et celle des hommes. Cependant, l'absence d'activités et les problèmes de transport semblent indiquer que des initiatives locales et d'autres recherches sur les caractéristiques environnementales sont nécessaires pour favoriser la participation des Canadiens vieillissants.