Le réchauffement climatique n'implique pas nécessairement une diminution du risque de gel pour l'agriculture/viticulture. En réponse à un changement environnemental, comme par exemple le changement climatique, les plantes sont susceptibles d'évoluer. La vulnérabilité des plantes et les conditions climatiques (aléa gélif) doivent donc être considérées conjointement pour évaluer l'évolution du risque lié au gel. Cette étude vise à documenter l’évolution spatio-temporelle du risque de gel dans les sous-régions viticoles de Bourgogne-Franche-Comté. La période entre le débourrement et la date de la dernière gelée de printemps est celle où la vigne est la plus vulnérable. On considère que la plante subit un stress causé par un évènement gélif (stress gel) lorsque la température est inférieure à -1°C après la date de débourrement. Trois paramètres quantitatifs sont utilisés pour qualifier spatialement le risque de gelée : le nombre d‘évènements gélifs après le débourrement, la fréquence d'années avec au moins un évènement gélif après le débourrement et l'intensité du « stress gel ». Selon nos résultats, le risque de gel dans les sous-régions vitivinicoles de Bourgogne-Franche-Comté tendrait à se maintenir, voire à augmenter, à horizon 2050.