Claude Azéma est, pour reprendre les termes de Delphine Gardey, un « scripte de la démocratie ». L’historienne et sociologue a bien montré comment la diffusion du compte rendu des séances avait participé à de multiples égards à l’institutionnalisation du Parlement à travers la monopolisation du compte rendu par un corps professionnel s’apparentant à une « féodalité encastrée ». À cet égard, Claude Azéma, entré à l’assemblée en 1973 et directeur du compte rendu depuis 2008, est à la tête d’un service qui a beaucoup évolué ces dernières décennies en regard de sa longue histoire remontant à 1848. Les années 1970 virent l’arrivée de femmes malgré de fortes résistances internes. Les enregistrements audio, d’abord clandestins puis officiels, furent introduits dans les années 1980. Durant les années 1990, l’informatique remplaça le papier et les pneumatiques dans la communication avec le Journal officiel (...).