Dans la dynamique de construction de l'espace pénal de l'Union européenne, l'équilibre entre sécurité et liberté apparaît souvent précaire. La relation complexe entre le mandat d'arrêt européen et les droits fondamentaux est emblématique à cet égard. En effet, l'articulation entre l'instrument européen de coopération pénale, créé en 2002, et l'impératif de protection des libertés individuelles s'avère particulièrement difficile. Une difficulté qui ne cesse de mettre en exergue la nécessité de repenser les modalités de protection des droits fondamentaux dans l'espace européen à la lumière des nouveaux mécanismes européens de coopération judiciaire.