Le développement des zones urbanisées et des infrastructures linéaires de transport conduit à une artificialisation du territoire se traduisant par une réduction de la connectivité écologique des espèces animales. L'utilisation de graphes paysagers permet de quantifier cette connectivité en la mesurant à l'aide de métriques spatiales. Certaines études évaluent l'impact écologique potentiel d'une infrastructure (Vasas et al., 2009 ; Girardet et al., 2013) ou de développement résidentiel (Tannier et al., 2016) en se focalisant sur l'impact global à l'échelle d'un territoire (calcul d'une métrique globale de connectivité) ou des taches d'habitat (calcul d'une métrique locale). En revanche, peu de travaux tentent de spatialiser la connectivité potentielle de plusieurs espèces animales en tout point du territoire (Sahraoui et al., 2017). Fort de ces constats, notre travail vise à répondre à deux questions principales : (1) comment évaluer l'impact écologique d'une infrastructure de transport et du développement résidentiel associé à l'aide de graphes paysagers pour plusieurs espèces animales ? et (2) comment représenter spatialement ces résultats pour les rendre explicites et interprétables pour les acteurs locaux d'aménagement du territoire et le grand public ?