Cet article analyse plusieurs projets de réforme du Conseil de sécurité de l’ONU d’un point de vue sud-américain. Il permet de mettre en lumière les ambiguïtés issues de vieilles rivalités entre certains États appartenant au même continent. Alors qu’ils sont pourtant convaincus de la nécessité d'une réforme (l'Amérique du Sud étant exclue tant du bénéfice d'un représentant permanent que du droit de veto), les modalités de celle-ci sont source d'opposition. Les acteurs et auteurs sud-américains ont une vision toute particulière et contrastée de la réforme qui est communément revendiquée. Mais cette convergence de points de vue se désagrège progressivement lorsqu'il s'agit de savoir quel pays pourrait légitimement représenter l'Amérique du Sud.