Les recherches sur le terrain sont essentielles pour comprendre les interactions entre les variations climatiques et la réponse de la biodiversité. La mise en place de protocoles de suivis standardisés à long terme des indicateurs climatiques et biologiques, évolutifs en fonction des résultats obtenus est nécessaire. En lien avec des données plus générales disponibles des observatoires naturalistes régionaux, elles seront la base de la caractérisation et des projections des impacts du changement climatique sur l’état de la biodiversité. Sur le territoire de la région Nouvelle-Aquitaine, une vingtaine d’indicateurs « sentinelles du climat » et des indicateurs météorologiques ont été développés dans 5 écosystèmes particulièrement sensibles à savoir de types dunaire, sec, humide, forestier et montagnard. En 2017, trois nouveaux indicateurs ont été ajoutés avec l’extension à la nouvelle région, en Limousin, Rainette verte, Lézard vivipare, Vipère péliade, et en Aquitaine, la Cistude d’Europe. Des plans d’échantillonnage des indicateurs ont été élaborés en 2016. Cette année a été consacrée aux tests des protocoles scientifiques de suivis de la flore et de la faune sur plus de deux cents sites à travers la région qui seront suivis jusqu’en 2021. Les premiers résultats exploratoires ont permis l’expérimentation des plans d’analyse sur une année et l’ajustement, l’optimisation des protocoles pour fournir des suivis scientifiques robustes à long terme. Essentielles pour l’élaboration de stratégies de conservation, les données de ces suivis doivent être largement diffusées. Pour que chacun devienne acteur du programme, des sciences participatives ont été élaborées sur l’étude de la phénologie d’espèces animales et végétales facilement identifiables par l’ensemble des publics visés.