Fouille d'une surface de 6600 m² sur une durée de 11 mois, qui a permis de mesurer l'évolution d'un quartier urbain durant deux millénaires. La découverte principale correspond à un arc, formé de maçonneries soignées sur un développement de 55m, conservant 6m d'élévation,avec en arrière l'ouverture d'arcades, arcs de décharge ou passages souterrains, et, en avant, des contreforts et deux puissantes maçonneries encadrant des escaliers monumentaux desservant les étages. Ce plan elliptique appartient à un amphithéâtre de 90 x 110 m dont rien ne laissait supposer la présence à Cahors. Les témoins de l'activité du chantier (fours à chaux, résidus de forge) datent la construction des années 80 de notre ère. Autres éléments majeurs de l'organisation urbaine de la ville romaine, il a été également mis en évidence le cardo maximus (début du 1er siècle), ainsi qu'un monument public large de 120 m et long de plus de 40 m, muni d'une colonnade et d'absides, correspondant vraisemblablement au forum édifié dans la seconde moitié du 1er siècle. Durant l'Antiquité tardive et le haut Moyen-Age, on assiste au démantèlement des deux monuments publics et à des installations précaires (habitat, parc à animaux ...). Du milieu du XIIIe siècle provient une autre construction monumentale appartenant au choeur de l'église gothique du couvent des Cordeliers que l'on supposait à un autre emplacement. D'autres constructions se rapportent à des édifices bâtis en briques tels que des latrines et des caves d'habitations. On note également la présence de plusieurs fours constitués en batterie qui ont produit une céramique luxueuse à la fin du XVe siècle. LA période moderne voit l'arrivée des Jésuites (XVIIe siècle), et l'époque contemporaine la création de promenades munies d'un kiosque à musique (1812), d'une fontaine (1870) et des monuments successifs dédiés à Fénelon (1820) puis à Gambetta (1884).