"La chronologie de l'occupation de ce secteur [...] débute dans le courant de la seconde moitié du IIe av. n. è. et se prolonge sans hiatus apparent jusque dans les années 70/80 de n. è., moment où cette partie précise du site est abandonnée. Les informations apportées par la fouille à la connaissance de l'occupation gauloise de la périphérie sud de l'agglomération de Montans restent succintes. Elles complètent toutefois utilement les observations anciennes, avec entre autres la découverte d'un fossé parcellaire. On remarquera l'absence de fours et de ratés de cuisson ce qui permet de confiner l'activité potière à la partie orientale du quartier. L'étude du mobilier de cette période souligne l'influence de la sphère toulousaine chez les potiers de Montans qui s'en démarquent toutefois par quelques spécificités morphologiques et décoratives. Les données concernant la période antique sont, en dépit des difficultés à établir des plans d'ensembles phasés, nombreuses et variées. L'occupation s'inscrit dans la continuité de la précédente; les structures les plus anciennes attribuées à l'antiquité sont pour la plupart datées entre 30 av. n. è. et 30 de n. è. Le cas du four FR1087 est d'ailleurs très représentatif de part sa typologie et du mobilier céramique découvert lors de sa fouille du glissement progressif d'une période à l'autre. Les vestiges les plus récents se rapportent à un bâtiment partiellement fouillé en 1984, construit sur solins réalisés en blocs de molasse ou en terres cuites architecturales, qui semble avoir une brève durée d'utilisation, une vingtaine d'années environ, centrée sur le milieu du premier s. de n. è. Les données recueillies lors de la fouille permettent, au moins pour sa partie méridionale, d'en préciser le plan. Enfin, l'absence de dépotoir de sigillée, qui est le produit phare de l'artisanat montanais a permis de se pencher plus précisément sur les productions "annexes" jusqu'à présent peu étudiées, qu'il s'agisse des pesons ou des productions de céramiques communes."