Des techniques automatiques de plus en plus perfectionnées permettent d’envisager la personnalisation industrielle des informations et des communications (journalistiques, marchandes, sociales, etc.), en conciliant ainsi deux impératifs longtemps opposés : la circulation massive des messages et leur adaptation à chaque individu. Dans le cas des médias de contenu, l’automatisation organise de plus en plus la diffusion, la sélection et l’accès aux contenus, mais également leur production. Les big data et les algorithmes prédictifs s’ajoutent aux techniques diverses de mesure de l’audience afin de suivre en temps réel les tendances de la demande ou de l’anticiper favorisant ainsi un pilotage par l’aval de la production éditoriale. L’automatisation permet la croissance de l’offre de contenus et l’adaptation à l’audience, tout en favorisant la rationalisation des moyens et des processus. Cette logique doit être interrogée non seulement sous son angle industriel, mais également sous celui de la production du sens dans la mesure où elle fait évoluer le rôle de médiateurs des médias.