La pathologie cancéreuse s’est imposée comme un enjeu majeur et une priorité de santé publique, comme en témoignent les moyens financiers engagés, la création d’une agence nationale de recherche (INCa) et les trois Plans Cancer qui se sont succédé depuis 2003. Le présent ouvrage porte un regard sociologique sur l’action des politiques publiques en matière de lutte contre le cancer et sur ses principaux enjeux : prise en charge des malades, place des médecins et des patients, accès au dépistage, prix des traitements médicamenteux, exposition aux facteurs de risque, réglementation des produits cancérigènes, inégalités de santé… Sur la base d’études de terrain réalisées auprès d’acteurs publics et privés (experts, chercheurs, industriels pharmaceutiques) et par des dialogues croisés entre économie et sociologie de la santé, des sciences et des techniques, les auteurs proposent de rendre compte de l’influence de l’intervention de l’État dans les politiques de santé et d'éclairer sur ses controverses (transformations des pratiques de soin liées aux innovations thérapeutiques, poids des contraintes institutionnelles, organisation de la recherche et intérêts marchands…). Adoptant une analyse en rupture avec les réflexions traditionnelles, cet ouvrage donne matière à penser les défis actuels pour l’ensemble des parties prenantes de la lutte contre le cancer (patients, professionnels de santé, pouvoirs publics, entreprises...).