Les modèles d'émission peuvent fournir une estimation de l'impact environnemental du trafic routier. Toutefois, les décideurs doivent avoir confiance dans ces évaluations afin de mettre en oeuvre des stratégies de réduction. L'enjeu majeur, notamment en zone urbaine dense, est de décrire avec précision la dynamique du trafic et en particulier les périodes de congestion. La définition correcte de la vitesse moyenne de la liaison est le rapport entre la distance totale parcourue et le temps total passé pendant une période donnée. Cette description de la vitesse spatiale peut être facilement obtenue à partir d'une simulation dynamique du trafic. Cependant, dans les conditions d'exploitation, elle est souvent déterminée à partir des vitesses observées sur les boucles électromagnétiques ou à partir des vitesses limites, ce qui implique inévitablement un biais sur les émissions correspondantes à quantifier. Pour cette étude, nous nous sommes concentrés sur les trajectoires des véhicules à l'heure de pointe du matin pour une journée typique de la semaine sur un réseau urbain de 3 km2. Ces données détaillées sur le trafic représentent une quantité considérable de données, mais nous permettent d'opérer toute agrégation spatio-temporelle utilisée pour l'évaluation des émissions. Les calculs d'émissions ont été effectués au niveau des liens toutes les 6 minutes, en combinant les différents indicateurs de trafic et soit les facteurs d'émission Copert, soit le modèle Phem. La consommation de carburant et les émissions de NOx sont comparées.