L'étude de l'européanisation des politiques culturelles ne peut se limiter à l'examen des dynamiques repérables au sommet de l'Europe (lancement des programmes d'initiative communautaire, mobilisation des réseaux culturels (plus ou moins) professionnalisés). Une telle posture conduirait à éluder l'énigme la plus intéressante de cette évolution contemporaine : les fonds structurels sont les principaux convoyeurs de fonds culturels. L'analyse localisée de leur(s) réception(s) permet de révéler les effets qu'ils produisent sur les pratiques d'acteurs déjà mobilisés. A partir d'un terrain particulier (la région Limousin) et à l'aide d'un concept sociologique classique particulièrement adapté aux situations caractérisées par une forte interdépendance (la configuration eliasienne), on souhaite évoquer quelques uns des enjeux liés à l'introduction de cet apport financier providentiel.