À la recherche du dernier dodo. Documentaire, mythe (et mousse au chocolat).
Résumé
Le dodo, espèce aujourd’hui éteinte depuis plusieurs siècles, connait une véritable fortune post mortem dans la mémoire collective. Tout un imaginaire s’est cristallisé autour de cet oiseau, espèce endémique de l’ile Maurice dont il est devenu l’un des emblèmes, symbole des espèces en danger et des menaces que les hommes font peser sur l’environnement et des périls écologiques passés et présents.
Les dodos se retrouvent dans les productions culturelles à destination de la jeunesse : leur étrange familiarité peuple ainsi non seulement la littérature de jeunesse émergente dans l’océan indien, leur territoire d’origine, mais aussi en Europe, où L. Carroll semble avoir été le premier à les faire revivre dans le pays des merveilles d’Alice. C’est à cette présence du dodo dans le bestiaire d’une littérature où les préoccupations environnementales se manifestent de manière croissante que nous souhaitons nous intéresser ici.
Le dodo y est-il convoqué comme un « éco-thème » ? Comment, dans la représentation qui en est donnée, cohabitent souci documentaire, éducation environnementale, dimension imaginaire et investissement symbolique ? « Que fait », dès lors, la littérature de jeunesse du dodo ?