« Les fantasmes marionnettiques de Gisèle Vienne : figures dissociatives et corps glorieux »
Résumé
Gisèle Vienne a développé ces dix dernières années une écriture et un univers scéniques très singuliers, que la critique a généralement du mal à qualifier (on parle des spectacles de la « metteuse en scène et chorégraphe », ou de la « plasticienne metteuse en scène ») et qui gagnent beaucoup à être considérés sous les auspices de la marionnette. Si, sur la dizaine de spectacles qu’elle a signés à ce jour, G. Vienne ne recourt à une technique traditionnelle de marionnette qu’une seule fois (dans Jerk, créé en 2008), toutes ses créations s’avèrent en effet traversées par le trouble, ontologique, métaphysique et érotique, propre au corps marionnettique. Cet article s’attache à deux de ces fantasmes marionnettiques : les figures dissociatives, d’une part ; la fascination pour les “corps glorieux”, d’autre part.