La perspective d’intégration dans le périmètre de la future réglementation de la performance énergétique des bâtiments, des problématiques de cycle de vie des bâtiments et de la mobilité des usagers a conduit l’équipe de recherche à s’interroger sur l’efficience de la méthodologie de prescription des performances énergétiques. Sera-t-elle dans le prolongement des pratiques en cours, abordant principalement l'usage des bâtiments, ou nécessite t elle une nouvelle approche prescriptive ? L’analyse d’un corpus élargit de prescriptions réalisées dans le cadre de différents projets de bâtiments, les entretiens avec les acteurs de l’immobilier concernés au premier plan par la valorisation du cycle de vie et l’analyse des pratiques de mobilité d’écoquartiers en île de France et de sa prise en compte dans les référentiels d’aménagement a vite conduit l’équipe interdisciplinaire à l’œuvre dans cette recherche à conforter un point de vue partagée : l’efficience de la prescription énergétique est liée à son ouverture au contexte et aux acteurs du processus de programmation – conception – réalisation – vie en œuvre des bâtiments. En d’autres termes, à son intégration selon les temporalités du projet. Cette ouverture préconisée s’articule autour d’une méthodologie de prescription dont l’élément fédérateur est « la figure de performance » qui permet d’atteindre les objectifs partagés. Il s’agit d’une hypothèse spatiale et/ou matérielle, définie pour son efficacité énergétique et la qualité de ses externalités. Cette définition s’appuie sur une méthodologie décloisonnée, avec un vocabulaire spécifique, et qui s’élabore par un processus collaboratif, dont le périmètre est ouvert selon les potentialités et contraintes environnementales et urbaines, qui s’amende et s’ajuste selon une évaluation continue et transparente et qui s’adapte à l’usage et à la gestion.