Quand les doyens et les enseignants lâchent leurs étudiants. Une nouvelle lecture des réformes à l'Université de Makerere en Ouganda (1986-2000) - Archive ouverte HAL Accéder directement au contenu
Article Dans Une Revue Gouvernement & action publique Année : 2018

Quand les doyens et les enseignants lâchent leurs étudiants. Une nouvelle lecture des réformes à l'Université de Makerere en Ouganda (1986-2000)

Olivier Provini

Résumé

This article discusses policy processes in a state depending on aid. Relying on the Ugandan experience (1986-2000) and the reforms undertaken at the University of Makerere, we question the capacity of academic stakeholders to mobilise and to get engaged in public policy configurations. Whereas in the North, the participation of civil society actors seems to be ensured by frameworks promoting participatory intervention, this mode of action is less evident in African and sometimes authoritarian contexts, where public action appears be oriented by international experts. However, we argue that even in a state relying on international aid and fluctuating between democratic and authoritarian experiences, public action remains a dynamic process of coproduction, which informs about the reconfiguration of the academic field in Uganda. Stemming from a PhD thesis in political science, this article bases on secondary data, research at the archives of the University of Makerere, as well as on semi-structures retrospective interviews.
Cet article discute le processus de politiques publiques dans un Etat sous régime d’aide. A l’exemple de l’Ouganda (1986-2000) et des réformes de l’Université de Makerere, nous y interrogeons la capacité des acteurs universitaires à se mobiliser et à s’engager dans les configurations d’action publique. Autant, au Nord, la participation des acteurs de la société civile semble garanti par l’existence de cadres d’intervention participatif, autant, en contextes africains, dans des situations de régime d’aide et parfois autoritaire, le caractère participatif des procédures paraît problématique et propice à des actions publiques pilotées par des experts internationaux. Nous défendons pourtant la thèse que même dans un Etat sous perfusion de l’aide internationale et dans un régime oscillant entre épisode démocratique et autoritaire, l’action publique demeure un processus dynamique de coproduction et nous renseigne sur la recomposition du champ académique ougandais. Cet article, issu d’une thèse en science politique, repose sur la mobilisation de données de seconde main, d’un travail dans les archives de l’Université de Makerere et sur la conduite d’entretiens semi-directifs rétrospectifs.
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hal-01817294 , version 1 (17-06-2018)

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Citer

Olivier Provini. Quand les doyens et les enseignants lâchent leurs étudiants. Une nouvelle lecture des réformes à l'Université de Makerere en Ouganda (1986-2000). Gouvernement & action publique, 2018, 7 (2), pp.117-139. ⟨10.3917/gap.182.0117⟩. ⟨hal-01817294⟩
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