De nos jours, les personnes en perte d’autonomie, notamment institutionnalisées, ont de grandes difficultés pour consulter un chirurgien-dentiste alors qu’elles en ont un grand besoin. Pour améliorer la qualité de prise en charge des personnes en perte d’autonomie institutionnalisées, l’ASIP santé a mis comme une des priorités du développement de la télémédecine, la prise en charge des résidents d’établissements médico-sociaux. Patients et méthode Douze EHPAD de la région Languedoc-Roussillon, soit 600 patients, vont bénéficier de deux téléconsultations bucco-dentaires asynchrones avec 6 mois d’intervalle. Une infirmière formée spécifiquement passera une caméra Soprocare®, utilisant la lumière fluorescente qui permet de détecter plus facilement les lésions carieuses et les inflammations gingivales, dans la bouche du patient et enregistrera des vidéos et des photos. Ces images seront ensuite envoyées vers le CHRU de Montpellier pour être analysées. Un diagnostic sera posé, un plan de traitement proposé et un parcours de soins adapté envisagé. Résultats Une évaluation sera réalisée une fois cette expérimentation terminée. Il sera étudié les questions juridiques restant en suspens, le coût réel d’une telle activité, le modèle économique de la téléconsultation bucco-dentaire, l’acceptabilité du système par les différents acteurs et l’état bucco-dentaire des résidents de ce type d’établissement. Discussion La télémédecine n’est actuellement que très peu utilisée en odontologie (Australie, États-Unis). Les mentalités vont donc être difficiles à faire évoluer. Ces téléconsultations doivent être envisagées à chaque nouvelle entrée en établissement médico-social et vont devoir être intégrées dans une nouvelle organisation de la prise en charge bucco-dentaire.