À partir de sources diverses (travaux historiques, archives, presse nationale), nous recensons là les pratiques électorales des groupes en campagne en France du second XIXe siècle à nos jours. De la production de programmes à l’enrôlement des candidats en passant par le financement des élections ou la mobilisation de leurs membres, les collectifs, les associations, les syndicats, les cabinets de conseil ou les think tanks (entre autres groupes en campagne) se mobilisent et mettent en œuvre des pratiques électorales qui demeurent largement ignorées de la littérature académique française. Mises en perspective, ces pratiques donnent à voir et à penser la constitution d’un répertoire particulier de mobilisation de ces groupes en temps de campagne. Si certaines de ces pratiques ont désormais disparu, on retrouve la plupart d’entre elles dans les chapitres qui composent cet ouvrage. Au-delà de l’apparente effervescence que représente le temps d’une campagne présidentielle, ces contributions témoignent de la continuité des pratiques de mobilisation entre le moment pré-électoral, la campagne elle-même, et la période postélectorale.